Naviguer à travers les forces externes: solutions stratégiques face aux tarifs, aux grèves et aux perturbations des transporteurs dans le commerce électronique.
- Jules Paquette
- 20 mai
- 9 min de lecture

Introduction
Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, le chemin entre un panier d’achat jusqu'au seuil de porte d’un client est plus complexe que jamais. Les politiques commerciales mondiales, les conflits de travail et l’évolution constante des réglementations des transporteurs redéfinissent en permanence le paysage logistique. Pour les entreprises de commerce électronique, ces changements ne sont pas de simples perturbations : ce sont des défis cruciaux pouvant affecter les coûts, les délais de livraison et la satisfaction des clients.

Parmi les perturbateurs les plus importants figurent :
les tarifs douaniers américains,
les grèves de Postes Canada,
et les changements soudains dans les politiques des transporteurs.
Comprendre comment ces forces externes influencent les stratégies d’expédition est essentiel pour rester résilient et compétitif. Cet article examine les répercussions de ces enjeux sur les PME canadiennes ainsi que les stratégies possibles pour y faire face, en mettant l’accent sur les solutions de courtage en transport et l’optimisation logistique offertes par OGALO.
L’effet domino des tarifs américains sur l’expédition en commerce électronique
La récente imposition de tarifs douaniers américains sur les produits en provenance de grands marchés comme la Chine, ainsi que de nombreux autres pays, dont le Canada, a grandement compliqué le commerce transfrontalier. Bien que très étendus, ces hausses tarifaires visent principalement les importations de technologies, les produits manufacturés et les matières premières, ce qui augmente les coûts pour les PME qui dépendent de ces produits. Ces nouveaux droits de douane varient entre 10 % et 25 %, impactant directement les marges bénéficiaires des petites entreprises canadiennes exportant vers les États-Unis.

Les PME canadiennes, déjà confrontées aux défis économiques post-pandémiques, doivent désormais faire face à ces hausses tarifaires qui amplifient leurs coûts d’exploitation. Exporter vers les États-Unis est devenu un véritable défi financier pour bon nombre d’entre elles. En plus des droits de douane, les entreprises doivent composer avec des coûts de transport plus élevés, des taxes à l'importation et des frais de conformité aux réglementations américaines.
Cependant, pour les entreprises canadiennes de commerce électronique qui expédient vers les États-Unis, deux avenues stratégiques permettent de gérer les coûts et d’optimiser la logistique :
Règle de Minimis (Section 321) : Selon cette règle, les marchandises dont la valeur est inférieure ou égale à 800 USD peuvent entrer aux États-Unis sans droits de douane ni taxes. Cela permet aux détaillants canadiens d’accéder au marché américain avec un minimum de friction, en offrant des délais de livraison plus rapides et un dédouanement simplifié. L’exploitation de la Section 321 est particulièrement efficace pour les articles de faible valeur et à rotation rapide, permettant aux commerçants canadiens de rester compétitifs sans être alourdis par des frais d’importation élevés. Il est important de noter que cette règle s'applique aux produits fabriqués au Canada. Depuis le 2 mai 2025, elle ne s'applique plus aux produits en provenance de Chine.
Conformité à l’ACEUM/CUSMA : Pour les envois dépassant le seuil de Minimis, les entreprises canadiennes de commerce électronique peuvent tirer parti de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), connu sous le nom de USMCA aux États-Unis. En vigueur depuis le 1er juillet 2020, l’ACEUM vise à faciliter le commerce entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Le respect des critères de l’accord permet une réduction tarifaire, voire une exemption de droits de douane, pour les marchandises admissibles, à condition de fournir la documentation requise. Cela comprend un certificat d’origine ainsi que des factures commerciales détaillées confirmant que les produits répondent aux critères de l’ACEUM. Bien que cette option exige plus de travail administratif, elle permet de réduire considérablement les coûts liés aux envois transfrontaliers de grande valeur.
Il est important de noter que ces avenues peuvent évoluer rapidement. Depuis le début de l’année 2025, les règles et les tarifs liés aux expéditions transfrontalières ont changé à plusieurs reprises. Il est donc essentiel de rester à jour quant à la situation actuelle.
Une excellente source d’information fiable et à jour est le Service des délégués commerciaux du Canada, qui fournit des ressources pratiques, des mises à jour réglementaires et des conseils sur le commerce international :
En utilisant stratégiquement à la fois la Section 321 pour les marchandises de faible valeur et la conformité à l’ACEUM pour les envois de plus grande valeur, les entreprises canadiennes de commerce électronique peuvent optimiser leur logistique et réduire l’impact des tarifs américains.

L’impact des grèves de Postes Canada sur la livraison nationale
Plus près de chez nous, les conflits de travail comme les grèves de Postes Canada perturbent les réseaux de livraison nationaux. Lorsque les travailleurs postaux débrayent, les colis s’accumulent, les garanties de livraison s’effondrent, et les entreprises doivent rapidement trouver des solutions de rechange. Pour les détaillants en commerce électronique, ce n’est pas qu’un simple inconvénient — c’est une menace directe à la satisfaction de la clientèle.
La grève de Postes Canada de 2024, qui a débuté le 15 novembre, a mobilisé environ 55 000 employés et a eu des impacts majeurs sur les entreprises canadiennes. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), cette grève a coûté jusqu’à 76 millions de dollars par jour aux PME, pour un total d’environ 1,6 milliard de dollars en pertes financières. Elle a également exercé une pression importante sur les transporteurs privés comme Purolator, UPS et GLS, en raison de l’augmentation du volume traité, puisque Postes Canada gère normalement près de 30 % des expéditions de colis au Canada. Cela a entraîné de nombreuses perturbations de service, notamment des retards de livraison, des problèmes de ramassage et un nombre accru de colis perdus ou endommagés. Une deuxième grève se profile après la date limite du 22 mai, alors que les négociations restent tendues et que, dans son sillage, l’avenir même de Postes Canada est en jeu.
La préparation est essentielle dans de telles circonstances. Voici un lien qui fournit des informations supplémentaires et quelques conseils utiles pour les entreprises canadiennes :

Pendant ces grèves, de nombreux détaillants se tournent vers des transporteurs privés pour maintenir leur niveau de service, mais cela entraîne souvent une hausse des coûts. Certaines entreprises constatent également des délais de transit plus longs, ce qui peut nuire à la confiance des consommateurs. Les effets d’entraînement vont bien au-delà des colis retardés : ils exercent aussi une pression supplémentaire sur les équipes de service à la clientèle, qui doivent gérer les plaintes et les attentes. Pour les entreprises canadiennes qui dépendent fortement du vaste réseau de Postes Canada, ces grèves rappellent durement l’importance de mettre en place des stratégies d’expédition flexibles.
Les entreprises de commerce électronique tournées vers l’avenir explorent désormais des solutions multi-transporteurs afin de ne plus dépendre uniquement de Postes Canada. Cette diversification leur permet de passer facilement d’un transporteur à l’autre en cas de grève ou de perturbations de service, tout en maintenant la fiabilité des livraisons et la satisfaction des clients.
Changements dans les politiques des transporteurs — le perturbateur invisible
Bien que les tarifs douaniers et les conflits de travail fassent souvent la une des journaux, les changements dans les politiques des transporteurs passent souvent inaperçus. Pourtant, ces ajustements unilatéraux peuvent être tout aussi perturbateurs. Les grands transporteurs imposent parfois de nouvelles surtaxes, modifient leurs structures tarifaires ou changent leurs conditions de livraison avec peu ou pas de préavis. Par exemple, les ajustements des surtaxes sur le carburant ou des frais de livraison du dernier kilomètre peuvent entraîner une augmentation considérable des coûts pour les entreprises de commerce électronique.
Voici quelques exemples de changements de politique chez les transporteurs :
Ajustements des surtaxes carburant : En 2022, des transporteurs majeurs comme UPS et FedEx ont introduit d’importantes hausses de leurs surtaxes carburant en raison de la montée des prix mondiaux du pétrole. Ces ajustements ont été effectués avec très peu de préavis, augmentant ainsi les coûts d’expédition pour les entreprises partout en Amérique du Nord. Les détaillants en ligne ont soudainement vu leurs frais d’expédition grimper jusqu’à 20 %, réduisant considérablement leurs marges bénéficiaires.
Surtaxes en période de pointe : Pendant la saison des fêtes 2023, Postes Canada et Purolator ont appliqué des surtaxes de pointe en plus des tarifs d’expédition standards. Ces surtaxes étaient basées sur des seuils de volume, affectant particulièrement les petites entreprises qui avaient peu de marge de négociation. Par exemple, les entreprises expédiant plus de 500 colis par semaine ont vu les tarifs augmenter jusqu’à 0,50 $ par colis — une hausse significative pendant la période la plus achalandée de l’année.
Tarification au poids dimensionnel (DIM) : En 2024, FedEx a modifié sa formule de tarification au poids dimensionnel, qui calcule les frais d’expédition selon la taille du colis plutôt que son poids réel. Résultat : les articles légers mais encombrants sont devenus beaucoup plus coûteux à expédier. Les petites entreprises expédiant des produits comme des oreillers, de la literie ou des appareils électroniques légers ont été particulièrement touchées, certaines catégories de colis voyant leur coût doubler.
Frais de livraison en régions éloignées : Dès le début de 2025, UPS a élargi sa liste de codes postaux désignés comme « régions éloignées » au Canada, ce qui a entraîné des frais de livraison supplémentaires pour des milliers d’adresses. Ce changement a touché de manière disproportionnée les entreprises de commerce électronique desservant des clients en milieu rural, avec des frais additionnels pouvant atteindre 5 $ par colis.
Surtaxes pour livraison résidentielle : À la fin de 2024, FedEx et UPS ont augmenté leurs surtaxes de livraison résidentielle d’environ 15 %, invoquant la hausse des coûts liés à la livraison du dernier kilomètre. Cela a affecté tous les envois à destination d’adresses résidentielles plutôt que commerciales, ajoutant des coûts imprévus pour les entreprises en ligne vendant directement aux consommateurs. Par exemple, une petite entreprise expédiant 1 000 colis par mois à des adresses résidentielles a vu ses coûts d’expédition mensuels augmenter de 1 500 $ uniquement à cause de cet ajustement tarifaire.
Ces changements soudains obligent les entreprises à s’adapter rapidement, sous peine d’absorber des coûts imprévus. Plus encore, ils peuvent perturber des processus logistiques bien établis, nécessitant la renégociation de contrats ou même le recours à des transporteurs alternatifs. Pour les entreprises qui gèrent de gros volumes d’expédition, ces modifications inattendues ne sont pas qu’un simple casse-tête logistique — elles peuvent avoir un impact majeur sur la rentabilité.
Les marques de commerce électronique les plus avisées adoptent des stratégies multi-transporteurs afin d’atténuer ces risques. Cette approche leur offre la flexibilité nécessaire pour passer à des options plus économiques lorsque les politiques des transporteurs changent de manière imprévue. Cette capacité d’adaptation est essentielle pour maintenir des délais de livraison constants et un bon contrôle des coûts.
Solutions logistiques stratégiques pour minimiser les impacts
Pour rester résilientes et compétitives, les entreprises doivent adopter des solutions logistiques stratégiques qui minimisent les coûts et réduisent les perturbations. Voici quelques stratégies clés qui peuvent aider à optimiser les processus d’expédition, assurer la continuité des opérations et maintenir la satisfaction client, même en période de volatilité du marché.
Diversification des méthodes d'expédition
Explorez des transporteurs alternatifs pour minimiser les risques liés aux grèves, aux changements de politiques des transporteurs et aux surtaxes saisonnières.
En cas de perturbations telles que des grèves de transporteurs, le passage à des options multi-transporteurs garantit la continuité des activités.
OGALO propose des solutions logistiques flexibles adaptées à chaque secteur, permettant des transitions fluides entre transporteurs lors d’interruptions de service.
Optimisation des processus d'importation
Exploitez des itinéraires d’expédition optimisés et une sélection stratégique de transporteurs pour réduire les délais de transit et les coûts.
Pour les expéditions transfrontalières, en particulier vers les États-Unis, profitez de la règle du De Minimis (Section 321) pour les marchandises de faible valeur, et de la conformité à l’ACEUM/CUSMA pour les envois plus importants afin de réduire les droits de douane.
OGALO peut offrir un accompagnement dans la gestion douanière afin d’accélérer le dédouanement et de réduire les coûts.
Réduction des coûts d'expédition avec OGALO
Intégrez des solutions logistiques intelligentes pour éviter les surtaxes imprévues telles que les frais de carburant, les surtaxes pour livraisons résidentielles et les ajustements en période de pointe.
OGALO évalue dynamiquement les options de transport en temps réel, en sélectionnant les itinéraires les plus rentables et efficaces. Cela permet de minimiser l’exposition aux changements soudains de politiques des transporteurs et de maintenir des coûts d’expédition prévisibles.

Conclusion
Le paysage actuel de l’expédition en commerce électronique est marqué par l’imprévisibilité. Les tarifs douaniers américains redéfinissent les structures de coûts, les grèves de Postes Canada nuisent à la fiabilité des livraisons domestiques, et les changements de politiques des transporteurs introduisent des défis inattendus. Pour les entreprises canadiennes de commerce électronique, naviguer dans cet environnement ne nécessite pas seulement de l’adaptabilité — cela exige une planification logistique stratégique. Tirer parti de leviers comme la règle du De Minimis (Section 321) et la conformité à l’ACEUM/CUSMA peut réduire considérablement les coûts transfrontaliers, tandis que la diversification des méthodes d’expédition permet de se prémunir contre les interruptions de service.
C’est là qu’OGALO change la donne. Grâce à ses solutions multi-transporteurs, OGALO optimise chaque envoi en sélectionnant le meilleur transporteur disponible pour chaque livraison, selon les conditions en temps réel et l’efficacité des coûts. Qu’il s’agisse de réacheminer les colis durant une grève postale, d’éviter les surtaxes résidentielles élevées ou d’assurer un transit transfrontalier fluide, OGALO s’adapte en continu pour garantir une logistique efficace et rentable. Dans un environnement d’expédition instable, OGALO offre la résilience et la flexibilité dont les entreprises canadiennes de commerce électronique ont besoin pour prospérer. Contrairement aux méthodes traditionnelles, OGALO s’ajuste constamment aux conditions du marché et aux cadres réglementaires, assurant à chaque fois l’itinéraire le plus économique et le plus fiable pour chaque colis.
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